Site Perso de

Thomas JANNAUD

Des actualités personnelles sous un style impersonnel, et inversement.



Surf
'in California 25 Juillet 2010

La Californie. Le surf. Les éléments. Les marées. Les vents. L'eau à 10°C où les nageurs côtoient les phoques. Des requins blancs qui dévorent chaque année une dizaine de surfeurs. 5 mois pour le faire. Il le fallait. Il l'a fait.

Cupertino est située à 40 minutes de Santa Cruz, ville côtière, et c'est là que les gens vont pour surfer. Pour 30$ on loue un surf et une combinaison de plongée totale (manches et jambes longues), pour la journée. La combinaison n'est pas obligatoire, mais vu la fraicheur de l'eau je vois mal comment faire sans.

J'y serai allé une première fois avec Yoshie, et une seconde avec Amily et Vladimir, un jeune russo-américain qui a habité un an à Hawaï et qui est loin d'en être à sa première fois.

La première fois il y avait peu de vagues. Je fais comme les autres surfeurs, je m'éloigne au large et "j'attends la vague". Seul problème, c'est que quand on est trop loin on ne se rend pas compte qu'il y a des vagues, alors on attend, et puis on se rend compte que si on n'avait été moins loin on aurait eu un beau rouleau. Seulement tout le monde attend loin, et de temps en temps on voit les gens réussir à surfer. Bien sûr quand une vague arrive, je crawle à fond, mais bon, je n'arrive pas à grand chose. Pour être précis, je suis débutant alors j'ai une "long board", une grande planche facile à monter. Les pros ont des planches plus petites, qui font des virages plus facilement. La contrepartie est qu'ils ne peuvent prendre que les grosses vagues.

yoshie et moi

En marron, les algues. Ça c'était la belle journée avec des petites vagues. La seconde journée, il faisait gris et moche et l'océan était déchaîné.

Par contre il y a un peu de courant et j'ai l'impression de passer l'essentiel de mon temps à crawler vers le large, jusqu'à ce qu'une vague m'emporte et que je doive recommencer. Le surf est un sport bien cruel. Seule une énorme part de pizza, au soleil et au sec me consolera.

L'après-midi je vois deux filles d'une dizaine d'années en faire. Elles sont beaucoup plus proches du rivage et il y a beaucoup plus de vagues accessibles. L'une explique à l'autre comment faire, alors j'écoute et je fais un peu comme elles et j'arrive à monter sur la planche et à me laisser porter un peu :) Belles sensations.

grosse part de pizza

En fait, je comprends durant l'après midi que si la vague vient de se casser, elle transporte encore beaucoup d'énergie, et l'on n'a même pas besoin de crawler comme un débile. On se tient fermement à la planche et tout d'un coup l'on va avoir beaucoup de vitesse. C'est le moment pour se relever. Il ne faut pas être trop en avant de sa planche sinon on fait un piqué !

Ce qui m'a un peu déçu, c'est que j'étais pas là où les gens attendaient tous en masse et où il n'y avait qu'une vague toutes les dix minutes, mais plutôt là où il y en avait des moyennes, toutes les 30 secondes, et où j'avais un peu pied. Parfait pour apprendre. Seulement quand on voit une vague arriver, il y a parfois un surfeur dessus, puisqu'il attendait plus au large que nous. C'est un peu dangereux, et surtout ce n'est pas facile quand on est sur une planche immobile pour éviter quelqu'un qui nous fonce droit dessus. Je me suis fait engueuler par un gars qui m'a dit de dégager. Le truc c'est que même si l'on vient de bien surfer, on se retrouve forcément au niveau de la plage, et donc il faut remonter pour arriver là où les gens attendent, mais pendant ce temps il y a d'autres gens qui surfent, et les chassés croisés sont inévitables. Quelqu'un m'a dit après que c'est la "mentalité surfeur" : beaucoup de c*ns qui ne laissent pas les gens débuter. J'imaginais plutôt un sport pour gens cools, mais pas vraiment, le consensus est assez clair : les surfeurs sont comme ça.

La fois d'après, on arrive à Santa Cruz et il y a beaucoup de brouillard. Il crachine et ça ne donne pas vraiment envie de surfer. Le vendeur de la boutique nous dit "je ne vous loue rien tant que vous n'avez pas vu à quoi ressemble l'océan aujourd'hui. It's a black diamond day. Des centaines de surfeurs sont là." Effectivement, il y a des nuées de gens dans l'eau, et beaucoup de gens qui regardent. Santa-Cruz est vraiment une cité tournée vers le surf : des gens en vélo transportent sous le bras un surf, on est loin du petit train train résidentiel de Cupertino.

Amily n'a pas envie de surfer, elle a un peu peur, et surtout il fait gris et froid. Mais on n'est pas venus pour rien donc on prend des planches et on y va ! Les vagues font 2 mètres de haut, et c'est cette fois très dur de crawler pour s'éloigner vers le large. Il y a des vagues tous les 20 mètres disons, donc on crawle un peu, ça nous fait avancer de 2 mètres et pouf, une vague monstrueuse nous emporte et nous fait reculer de 10 mètres. On ne va pas aller loin comme ça, et c'est crevant. Il faut en fait comprendre que quand c'est comme ça, il faut attendre 10 minutes sur la plage que ça se calme avant d'y aller, sinon on dépense trop d'énergie pour rien.

L'autre chose dont je n'ai pas parlé, c'est les algues. La première impression était très mauvaise à ce sujet, et la deuxième pas meilleure non plus. Les eaux de Santa Cruz pullulent d'algues, non pas des mortes qui flottent à la surface, mais véritablement des plantes aquatiques, qui empêchent toute avancée dans l'eau en s'enroulant autour de nous. Les algues font quasiment 2 mètres de long et l'on ne peut pas du tout casser les morceaux gênants. (est ce que brice de nice le peut ?) L'eau n'est pas très profonde alors c'est souvent que je marche avec la planche à côté de moi plutôt que de crawler, c'est moins fatiguant.

surfeurs qui attendent pour rien

Exemple de gens qui attendent loin alors qu'on peut quand même surfer avec des long boards sur les vagues moyennes, que l'on voit casser sur la photo après le groupe.

Bref, cette deuxième journée, j'aurai un peu rendu les armes. Déjà parce qu'Amily attendaient sur la plage toute triste parce qu'elle n'avait pas la force (elle se faisait toujours bouler par les vagues) et je ne voulais pas la laisser là toute seule, et aussi parce que j'étais pas assez expérimenté et j'aurai perdu toute mon énergie à vouloir remonter les vagues quand elles étaient plus fortes que moi. Je suis quand même content, j'aurai réussi à tenir une dizaine de secondes sur la planche et à avancer sur un bon petit bout de chemin. Beaucoup d'autres fois j'avais vraiment beaucoup de vitesse mais j'osais pas me relever en voyant que j'étais dans un rouleau. Dans ces cas là je glissais quasiment à genoux sur ma planche et j'allais à fond la caisse vers la plage. Dommage d'avoir passé 20 minutes à crawler pour aller au large et faire ça sans essayer de se relever mais bon... je n'avais qu'à pas être "peureux" sur ce coup là.

En fin de compte, c'est vraiment des super souvenirs, et je compte bien continuer. Trouver des choses à faire le week end ce n'est pas facile, ça c'est simple : on part, on loue et on passe une bonne journée dehors en faisant un sport sympa ! Je compte bien pouvoir faire de la planche à voile et du kyte surf dans la région, il y a de quoi s'occuper donc !

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